Villes et villages, à armes inégales
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La France compte plus de 36 000 communes, mais toutes ne sont pas égales face à l'aménagement de l'espace et à la politique environnementale qu'elles ont capacité à mener. L'un des discriminants principaux porte sur la taille. Alors que les villes se sont structurées, disposent de services des espaces verts organisés, les villages travaillent souvent avec des personnels peu spécialisés dans nos métiers. Ce n'est pas que les petites communes soient dirigées par des personnes de moindre valeur, loin s'en faut, mais leurs moyens ne leur permettent pas toujours de définir et de suivre dans le temps une politique d'aménagement ou de fleurissement pertinente.
Il existe certes de nombreuses structures chargées de les conseiller, de les orienter, les CAUE pour l'aménagement, les Fredon pour la politique environnementale, par exemple. Pour autant, ces organismes peuvent difficilement faire face à un trop grand nombre d'interlocuteurs potentiels, surtout en ces périodes aux budgets serrés.
Aussi, quand le sénateur maire de Mérignac, une ville de plus de 60 000 habitants, déclare qu'il « n'est pas simple pour une commune d'avoir une culture en faveur de l'environnement en ville » (page 4), on mesure la difficulté que doit ressentir, face au même dossier, l'édile d'un village ne disposant pas des compétences d'un ingénieur paysagiste. Certains rétorqueront que les villages sont par définition situés à la campagne et ont moins de difficultés liées à l'environnement. Mais, pour ne prendre que l'exemple du sujet le plus sensible pour l'heure, le désherbage y reste bien souvent réalisé chimiquement, et le virage de 2017 pourrait y être plus pénible qu'à la ville...
PAR PASCAL FAYOLLE
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