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Brillantissime interprofession

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L'interprofession Val'hor est souvent citée en exemple par les pouvoirs publics. La gestion est ferme. Les engagements sont garantis par des fonds propres aujourd'hui reconstitués grâce à l'adhésion imposée à la grande distribution. Les deux années de travaux des experts du Cercle Cité Verte ont abouti à un manifeste ambitieux qui doit resserrer les liens entre les métiers et donner des cartouches pour convaincre les décideurs de l'intérêt du végétal en ville. La démarche Plante bleue va doter la filière d'un label valorisant le travail mené par les producteurs en matière de respect de l'environnement. Enfin, une étude a permis de mettre en évidence la typologie de consommateurs que l'on souhaite convaincre de passer à « l'acte d'achat » (les « occasionnels sympathisants, amateurs et profanes ») et les meilleures agences de publicité sont mises en compétition pour élaborer le bon message (lire en page 4).

Tout cela est brillantissime... mais ce bel ouvrage a un point faible, assez fréquent chez les surdoués : un grave déficit de communication avec, pour conséquence, une base totalement déconnectée. Les échanges se font entre une poignée d'initiés représentant les différents métiers, mais les structures représentatives sont ou trop faibles pour relayer l'info ou trop égocentrées pour valoriser autre chose que leurs propres avancées.

Aussi pertinents soient-ils, les travaux de l'interprofession ont besoin de l'adhésion et de la participation du plus grand nombre. Cette cohésion devient l'enjeu numéro 1. Le nouveau président, Dominique Douard, a clairement évoqué la question dans son discours d'investiture en rappelant que Val'hor travaille avec les représentants des familles et qu'il n'a de ce fait aucun contact avec la base. Sachant qu'un problème bien formulé est à moitié résolu...

PAR FRANCIS GINESTET

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