Une bataille à mener pour la notoriété

Comment une filière en manque d'image de marque peut-elle revenir sur le devant de la scène ? La restauration, qui peinait à recruter il y a une dizaine d'années, a semble-t-il réussi à le faire. Elle a profité, pour cela, d'émissions de télévision mettant en valeur sa créativité, mais aussi, certainement, d'un engouement nouveau pour le faire soi-même, entre autres.

À l'heure où le cadre de vie est au centre de toutes les attentions, pourquoi nos métiers ne pourraient-ils pas en faire de même et attirer de nouveau les jeunes, qui boudent actuellement la filière, en particulier en production (notre dossier, p. 14) ? Pour y parvenir, plusieurs conditions sont nécessaires : appuyer toutes les initiatives mettant en valeur le végétal dans notre cadre de vie, monter dans le train des nouvelles tendances et les accompagner - plutôt que de considérer d'emblée qu'elles sont des passe-temps pour bobos désoeuvrés, par exemple.

Largement délaissé il y a peu, le maraîchage connaît un engouement certain. La production ornementale, qui n'a rien à lui envier en matière de technique et d'évolution de ses pratiques vers un meilleur respect de l'environnement, doit savoir trouver les ressorts pour bénéficier du même phénomène. Elle devra donc réaliser un véritable effort visant à mieux se faire connaître, le grand public ne sachant désormais plus grand-chose de nos activités. Alors que les différents métiers de notre filière se sont réunis pour renouer un dialogue parfois compliqué, on a pu constater que même les paysagistes se plaignent de ne plus suffisamment savoir ce qui se passe dans les pépinières (p. 24). C'est dire si l'on part de loin !

PAR PASCAL FAYOLLE