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Gérer pour faire rêver

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Combien coûte un mètre carré de gazon ? Et la même surface en prairie fleurie extensive ? Quel est le coût de revient d'un mur végétal ? Et d'une haie composée ? Ces questions, les gestionnaires d'espaces verts se les posent encore très souvent. Trop rares sont ceux qui sont capables de mettre des chiffres derrière ces prestations. Dans ce contexte, l'enquête sur le coût et l'évolution du fleurissement (p. 14) menée par l'Association régionale du fleurissement de la région Centre a suscité un vif intérêt lors de sa présentation, en septembre, aux Assises régionales (voir le Lien horticole n° 770 du 12 octobre 2011) de Chartres.

Chacun tirera de ce travail les enseignements qui l'intéressent le plus. On peut cependant en retenir deux principaux. Le premier permet de rassurer les horticulteurs : en moyenne, les communes fleuries de moins de 3 000 habitants achètent pour 3 700 euros de végétaux par an. Sachant qu'il y a, dans notre pays, au moins 30 000 communes de cette taille, leur fleurissement reviendrait à s'assurer un revenu de plus de 100 millions d'euros... Extrapolation optimiste ? Peut-être, mais, pour peu que l'on s'inscrive dans les tendances actuelles, ce potentiel ne demande qu'à se concrétiser.

Second point, si la plupart des grandes villes disposent aujourd'hui d'outils de chiffrage de leurs activités, il n'en va pas toujours de même dans les villages, à tel point que seule la moitié des petites communes connaît précisément sa surface fleurie. Pas facile, dans ces conditions, de passer commande de végétaux ! Dans un contexte budgétaire de plus en plus tendu, gérer « serré » sera plus que jamais nécessaire, et il n'y aura pas de démarche efficace sans un inventaire précis des espaces plantés. L'avenir est plus à la gestion qu'au rêve. Mais bien gérer le fleurissement permet de continuer à faire rêver les citoyens.

PAR PASCAL FAYOLLE

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