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Agriculture urbaine, un regard qui évolue

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L'image de la ville promise pour demain est couverte de végétaux, surtout ceux qui se mangent. Avec un hymne : la résilience, c'est-à-dire la capacité à couvrir une plus large part des besoins en aliments des habitants. Ainsi demain, on mangerait des légumes du toit et des champignons venant de la cave, le tout arrosé d'une bière locale issue du houblon du balcon ou d'un verre de vin de la treille de la pergola.

L'agriculture urbaine, attente sociétale ou image d'Épinal, fait débat depuis le départ. Débat feutré jusqu'ici qui s'étale de plus en plus librement au grand jour. Une émission télévisée le 6 mai dernier sur France 5 montrait comment les nouveaux apiculteurs consacrent des sommes disproportionnées pour acquérir essaims et matériel. Le quotidien Le Monde a publié le 30 mars un article dans lequel un chercheur rappelle que l'enjeu central, pour nourrir la population, ne porte pas tant sur les fruits et légumes que sur les céréales, représentant le coeur de l'alimentation et cantonnées aux grandes plaines agricoles.

Les deux exemples cherchaient à montrer les limites du système : difficulté à trouver un modèle économique, pot de miel au coût de revient au final très élevé... À la télévision, un spécialiste expliquait comment le prix des carrés potagers en bois faisait flamber celui des produits. Pour lui, l'intention des jardiniers de réinventer un système jugé trop mercantile se perd ainsi dans les rayons des magasins qu'ils remettent en cause par ailleurs. Parfois, l'affaire se termine bien : aux États-Unis, des gens se battent pour que les pelouses arrosées à grand frais deviennent du maraîchage. À analyser les limites d'un système, on peut parfois en révéler un énorme potentiel !

PAR PASCAL FAYOLLEfayolle@lienhorticole.fr

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