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2012 sous le signe du coût du travail ?

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La concomitance, en 2012, des élections présidentielles et législatives et de la crise économique devrait amener sur le devant de la scène des dossiers qui intéressent particulièrement notre filière, entre autres celui de la compétitivité des entreprises françaises au niveau international. Son corollaire, le coût du travail, n'est pas un sujet bien nouveau dans notre pays réputé pour ses coûts de main-d'oeuvre élevés, mais il vient de prendre une tournure nouvelle, avec, en particulier, le débat actuel sur la TVA sociale, souvent évoquée et jamais mise en oeuvre, mais qui, finalement, pourrait voir le jour avant les échéances électorales.

Prévoir ce qu'il en adviendra, si toutefois le projet devait aboutir, dépasse largement nos compétences. L'idée est de faire reposer une partie du coût du travail sur la consommation, y compris donc sur les importations, plutôt que sur le seul salariat. Les prix augmenteraient, les salaires aussi, puisque les charges seraient moins élevées. Mais en attendant, la seule décision prise aujourd'hui a été celle de remonter le taux réduit de TVA de 5,5 à 7 %. Ce qui, pour la filière, revient pour l'instant à passer l'épreuve du test de l'augmentation de cet impôt sans contrepartie d'aucune sorte...

À l'heure de vous présenter nos voeux de santé, réussite et prospérité pour cette nouvelle année, notre pensée ira simplement vers ce souhait : qu'en 2012 le dossier du coût du travail soit enfin vraiment traité, en profondeur, sans arrière-pensées. Ce serait déjà beaucoup. Mais ce n'est pas gagné, surtout en agriculture. En 2010, une étude de l'APCA montrait qu'en arboriculture, le coût moyen annuel d'un salarié était de 18 000 euros en France contre 12 650 en Espagne, 14 260 en Italie et 14 100 en Allemagne (*). Des écarts qu'une TVA, même très sociale, ne pourra combler...

PAR PASCAL FAYOLLE

(*) Enquête de l'APCA (assemblée permanente des chambres d'agriculture) d'après La France Agricole n° 3408 du 4 novembre 2011.

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