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L'énergie au coeur de la croissance

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Les cours du pétrole sont remontés au plus haut. Du moins pour nous acheteurs de barils en euro, monnaie qui, depuis les pics de 2008, a cédé du terrain face au dollar, la référence pour l'achat d'or noir. Les records de prix des carburants occupent largement les conversations ; gageons que la vague de froid et les consommations de fioul et de gaz qu'elle entraîne chez les serristes sera aussi un sujet au Salon du végétal.

Deux grands courants d'idées s'opposent toujours sur ce sujet. D'un côté, ceux qui pensent qu'il suffit de baisser les taxes pour rendre le coût de l'énergie plus abordable et, de l'autre, ceux qui considèrent qu'il faut changer de cap (quitte à renchérir le prix des produits, via la taxe carbone...), pour des raisons économiques et environnementales. Il est étonnant toutefois de constater combien les seconds sont en train de l'emporter. Dans Les Échos du 7 février, trois chercheurs rappellent qu'il faut « réorganiser notre vie économique avec moins d'énergie carbonée, pétrole, gaz, charbon. La bonne nouvelle, est que cela structure tout. Il faut reconfigurer les villes (...), changer le parc de véhicules (...), faire le choix de trains, de vélos (...). Une filière bois solide nous amènerait matériaux de construction, énergie (...) ».

Pour préserver ses marges immédiates et assurer son avenir, la filière peut légitimement négocier les règles de fixation des prix de l'énergie. Mais à long terme, ces actions ne seront que des succédanés face aux hausses inéluctables à venir. Le virage pris par les serristes pour changer d'énergie et l'économiser doit se poursuivre et même s'accentuer. Pour le reste, le renchérissement des carburants favorisera la relocalisation des productions et les végétaux auront une place de choix dans des villes plus denses. Dans un monde « décarboné », la filière aura toute sa place !

PAR PASCAL FAYOLLE

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