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L'action collective plus urgente que jamais

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Pour l'ensemble des acteurs du marché du jardin, le printemps 2016 a ressemblé à un parcours d'obstacles (page 10). Les causes en sont multiples : climatiques, avec un temps « pourri », politiques, avec des grèves à répétition, ou économiques, les consommateurs restant plutôt frileux. Elles sont en grande partie conjoncturelles, mais le résultat est là : c'est le second printemps difficile pour la filière en quatre ans, après celui de 2013, et les conséquences seront nombreuses sur les trésoreries, l'investissement et l'emploi.

Au-delà de ces catastrophes immédiates, un danger plus insidieux guette notre filière. Il s'agit du manque de reconnaissance des instances politiques, qui pourrait, à long terme, accélérer les difficultés du secteur. Le problème a déjà été soulevé, mais le dernier congrès de la FNPHP l'a mis en exergue : les enveloppes de subventions allouées à l'investissement dans les outils de production sont de moins en moins lisibles et de moins en moins importantes (page 6). Avec, au final, le risque d'enfermer les professionnels dans une spirale de sous-investissement délétère.

On sait déjà ce que le printemps 2016 va entraîner : des rapprochements d'entreprises pour optimiser les coûts, le maintien des cessations d'entreprises à un niveau élevé, la recherche d'économies dans chaque service. Mais si aucune mesure n'est prise, au plus haut niveau de l'État, c'est à un véritable déclassement de l'horticulture que l'on risque d'aboutir. Et pour que cette prise de conscience des élus ait lieu, il faudra un mouvement collectif plus intense que jamais. L'urgence d'agir ensemble n'a jamais été aussi forte dans notre filière !

PAR PASCAL FAYOLLE

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