Login

Horticulture, jardins, espaces verts et gazons 2021 : le bilan des atteintes phytosanitaires

David CAPPAERT, MICHIGAN STATE UNIVERSITY/BUGWOOD.ORG

En 2021, les relevés phyto en productions horticoles ont mis en avant les cochenilles des racines, le charançon vert, les otiorhynques, les mildious et autres phytophthoras. En espaces verts, les professionnels ont dû réagir contre les coléoptères xylophages, les foreurs de palmiers, les pyrales et processionnaires…

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Les échanges mondiaux permettent d’enrichir la gamme végétale ornementale dans les maisons, les espaces verts et les jardins… avec leurs corollaires : la dispersion sur la planète d’une cohorte de ravageurs, de maladies, d’adventices plus ou moins invasifs. Les conditions climatiques influent beaucoup sur le potentiel d’apparition et de développement des bioagresseurs dans les cultures, de même que la découverte de leurs dégâts… après plantation. Sans oublier l’ajustement des pratiques phytosanitaires afin de se conformer à la législation. Alors, en la matière, comment l’année 2021 s’est-elle déroulée en France mé­tropoli­taine ? Comment les principales problématiques ont-elles pu être considérées et abordées ?

Tour d’horizon de 2021au travers de deux bilans phytosanitaires

Même s’il n’est pas possible de généraliser ni d’entrer dans les détails au cas par cas dans toutes les régions, Jérôme Jullien, expert national en surveillance biologique du territoire, productions horticoles, jardins, espaces végétalisés et infrastructures auprès de la DGAL-SDSPV, a tenté de faire un état des lieux et de relever les principales tendances phyto concernant les cul­tures importantes. Il a sollicité plusieurs réseaux et divers contributeurs, recueilli les avis des techniciens, producteurs et gestionnaires d’espaces verts.

Il propose deux synthèses de toutes les réunions nationales et régionales auxquelles il a participé. Ce dossier est donc en mesure de présenter deux bilans phytosa­nitaires relatant les faits marquants (mais non exhaustifs), les tendances, les phénomènes émergents alarmants, constatés au cours de l’an passé. Le premier concerne les productions horticoles (lire en page 30). Le second est relatif aux espaces verts paysagers, avec une distinction spéciale concernant les gazons des terrains à vocation sportive (page 32).

Pour 2022, les dommages collatéraux de l’invasion russe­ en Ukraine vont probablement mettre un sérieux coup de frein aux échanges mondiaux de matières premières et biens de consommation. Qu’en sera-t-il pour les vé­gétaux d’ornement et la propagation des ravageurs, ainsi que des maladies et adventices ? Difficile de se livrer à des prédictions.

Des surveillances indispensables au niveau local, national et européen

À l’heure actuelle, la détection la plus précoce possible des foyers reste un facteur primordial pour la filière. Que ce soit pour les problèmes émergents ou les organismes nuisibles soumis à des mesures de lutte obligatoire. Il reste impératif de couvrir efficacement le territoire­ par le biais d’un maillage d’observations­ phytosanitaires très serré, à l’échelle des par­celles. Des tentatives d’organisation et de concertation se profilent au niveau tant national qu’européen (lire l’encadré ci-dessous). Mais les difficultés, sur le terrain français, restent prégnantes au vu des réductions de budget, des délé­gations de responsabilité des contrôles portées de plus en plus vers les entreprises (vers davantage d’« autocontrôles »)… L’urgence du moment, c’est également la nécessité de soutenir les réseaux locaux d’épidémiosurveillance ainsi que la diffusion des informations au moyen des bulletins spécialisés (lire l’encadré page 33).

Odile Maillard

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement