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Sortir de la spirale de dévalorisation

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« On ne rend pas le produit assez attirant ». Le produit horticole, le végétal, s'entend. L'interlocuteur qui dresse ce constat (lire en page 7) n'est pas un horticulteur amer de voir ses débouchés en jardinerie se réduire comme peau de chagrin, un pépiniériste qui se verrait barrer la route des points de vente faute d'adaptation de sa production aux exigences actuelles des consommateurs, mais le président de la Fédération nationale des métiers de la jardinerie (FNMJ), tout juste reconduit à ce poste pour un nouveau mandat, Patrick Lorie.

Pour lui, les producteurs répondent aujourd'hui correctement aux attentes des points de vente et des consommateurs. Mais les ratios de chiffre d'affaires réalisés dans les rayons végétaux étant plus faibles que ceux constatés dans d'autres rayons, les jardineries ont tendance à favoriser ces derniers. La solution ? Sortir de la spirale de dévalorisation du végétal, en particulier dans le rayon pépinière, celui qui est souvent le moins finement géré et sur lequel la marge de manoeuvre semble la plus importante aux yeux de notre interlocuteur. Et montrer aux propriétaires de jardins qu'il existe de nombreuses belles plantes capables de répondre à leurs attentes.

Un représentant des producteurs ne renierait certainement pas le propos. Cette nécessité est d'ailleurs suffisamment souvent établie et partagée pour être niée, et les expériences de producteurs ayant ouvert des points de vente qui fonctionnent bien, car conçus autour de belles ambiances végétales, sont là pour le prouver. Reste à trouver la manière dont les acteurs de la filière peuvent mettre enfin à profit leurs convergences de points de vue pour avancer ensemble. Parce que, même si, globalement, les problèmes sont connus, les solutions identifiées, concrètement, rien n'a vraiment bougé ces dernières années...

PAR PASCAL FAYOLLE

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