Une dynamique à prolonger
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Le peu de goût de la profession pour le travail collectif est suffisamment souvent pointé pour que les réussites méritent d'être soulignées : l'une d'elles, la mise en place du certificat individuel (ex-Certiphyto), qui concerne tout professionnel amené à vendre, manipuler ou appliquer des produits phytosanitaires, semble acquise (page 12). Elle se sera même faite plus vite que prévu, en particulier pour ce qui concerne le volet formation, et bien plus vite aussi que pour le prédécesseur du certificat individuel, le Dapa.
Le secteur agricole en général a su surmonter les contraintes de ce certificat, qui ne sont pourtant pas négligeables. Le fait de s'imposer à tous les agents concernés par l'utilisation des spécialités phytosanitaires, et non plus à une personne sur dix dans les entreprises, n'est pas la moindre d'entre elles. Certes, recourir plus fréquemment aux dispositifs de formation tend à faire son chemin dans l'esprit des gestionnaires d'entreprise. Mais dans le cas présent, un dialogue véritable s'est établi entre les acteurs impliqués, et des financements adaptés ont été trouvés.
Chacune des entités concernées par le certificat individuel, des centres de formation jusqu'aux organismes représentatifs des entreprises, a su mobiliser son énergie et son savoir-faire pour que soit mise en oeuvre aussi vite que possible une mécanique permettant aux personnels de rentrer dans les clous des nouveaux textes. Puisse cette dynamique se retrouver souvent à tous les échelons des filières agricoles. Dans un contexte législatif qui restera fortement contraignant, l'environnement économique, énergétique et sociétal des prochaines années devrait en effet rendre la concertation et la formation plus nécessaires que jamais. L'expérience de la mise en oeuvre du nouveau certificat individuel pourrait servir de modèle pour un moment.
PAR PASCAL FAYOLLE
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