Se démarquer, le faire savoir : indispensable !
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La série des labels dont les entreprises sont de plus en plus friandes compte un nouveau venu, « GlobalGap » (voir page 8). Ne concernant que les végétaux à destination alimentaire, il n'est pas amené à prendre une place prépondérante dans notre filière. Mais il vient renforcer un débat de plus en plus prégnant dans notre secteur d'activité, qui semblait jusqu'ici relativement épargné : n'existe-t-il pas trop de labels et se démarquer par ce biais ne coûte-t-il pas plus cher que les bénéfices escomptés ?
Il est vrai que les entreprises qui se sont engagées dans de lourdes démarches ISO, à la fin du siècle dernier, sans jamais en voir de retombées en termes commerciaux, ont été quelque peu échaudées. Elles ont engagé des fonds et consacré du temps à une reconnaissance qu'elles pensaient devenir nécessaire, en particulier sur les marchés publics, mais jamais la norme n'est devenue obligatoire. Dans un autre registre, le grand public a du mal à distinguer, au sein de signes de qualité de plus en plus nombreux, ce qui relève du contrôle strict de la part d'un organisme indépendant et ce qui relève d'un habile marketing.
Dans ce contexte, nombre de décideurs s'interrogent encore, préférant faire confiance à leur réputation locale plutôt qu'à un blanc-seing venu d'organismes plus ou moins reconnus. Reste que dans le monde que nous traversons, où le manque de repères reste le lot commun, il ne faut pas perdre de vue que se démarquer devient de plus en plus indispensable, et le faire savoir de plus en plus incontournable. Un paradoxe supplémentaire à gérer pour les entreprises !
PAR PASCAL FAYOLLE
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