Congrès mondial IHC Angers, capitale de « l’horticulture pour un monde en transition »

Après Lisbonne (Portugal) en 2010, Bris­bane (Australie) en 2014 et Istanbul (Turquie) en 2018, et avant Kyoto (Japon) en 2026, c’est à la France* –  plus exactement à Angers (49) et son pôle de compétitivité du végétal –, de recevoir le 31^e congrès international de l’horticulture (IHC), du 14 au 20 août au Centre des congrès.

L’équipe française organisatrice a l’ambition de maintenir la qualité scientifique des interventions mais avec un souci permanent de ne pas oublier les transferts possibles vers l’industrie et vers le terrain. Le programme complet est vraiment très chargé (certaines interventions ne pourront durer que dix, voire trois minutes…), à voir donc s’il sera possible d’aller jusqu’aux aspects pratiques directement applicables par les entreprises.

Important : dans cet événement international, l’horticulture est entendue sous son acception large, anglosaxonne, qui intègre le maraîchage, l’arboriculture, les aromatiques et mé­dicinales, et même la viticulture.

Plus précisément concernant le secteur ornemental, l’ambition initiale est de creuser tous les aspects des grandes transitions en cours, de la sélection variétale à la commercialisation, en passant par les aspects production, stockage et transport. Autant d’enjeux pour lesquels sont attendues des solutions innovantes ou des pistes substantielles d’amélioration. Les services autres que purement ornementaux apportés par les végétaux ne seront pas oubliés.

Ce congrès sera l’occasion de rendre visibles à la fois les instituts et organismes français de recherche, d’innovation et de formation, mais aussi les entreprises qui gravitent autour.

Un tel congrès mondial, c’est aussi l’occasion d’échanger autour des multiples niveaux d’innovation. Les obtenteurs obtiendront par exemple des informations sur des travaux de sélection améliorés grâce à de nouveaux marqueurs. Les producteurs trouveront des résultats sur les biostimulants, le biocontrôle, des alternatives à des réducteurs de croissance (par exemple avec la lumière)… D’autres symposiums aborderont l’alimentation, l’adaptation au climat, l’agroécologie…

Une rencontre directe avec les chercheurs

« Le programme est international et chaque intervention apportera une contribution originale, assure Fabrice Foucher, chercheur senior à l’Inrae. Les participants profitent souvent plus encore des échanges informels. Il est possible de faire entendre ses problématiques directement aux chercheurs. Et souvent d’initier de futurs partenariats ou même de nouvelles collaborations internationales. » Oui, pour les participants qui n’auront pas été empêchés par les restrictions sanitaires – des blocages persistent toujours dans certains pays –, et pour ceux qui auront résisté à l’appel des congés... Nombre d’écoles, d’enseignants et d’entreprises françaises ont laissé entendre que la semaine du 15 août n’était pas du tout propice et que les tarifs étaient trop élevés.

Ce dossier donne un éclairage sur les innovations en horticulture ornementale, liées aux pro­prié­tés des végétaux (page 30). Un tour d’horizon des problématiques actuelles en agriculture ur­baine, un des axes ciblés à IHC, notamment lors de visites autour d’Angers, est réalisé page 32. Le stress des arbres face aux dérèglements climatiques est évoqué page 34. Pour la première fois, un espace sera dédié aux innovations et initiatives dans les formations, avec des occasions de mettre en avant les jeunes doctorants et thésards (page 36)…

*IHC s’était déjà tenu en France... en 1958 ! L’occasion de le recevoir à domicile est donc rarissime.