Phytosanitaires : valoriser l'expérience
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On pourrait penser que l'une des épidémies nationales concernant les arbres, le chancre coloré du platane, est sous contrôle. Arrivée dans notre pays depuis longtemps, ayant un cycle de développement connu, relativement lent (du moins hors zones humides), la maladie présente des caractéristiques qui font que sa course en avant devrait pour le moins être ralentie. De récentes réunions de terrain (page 4) ont montré que ce n'était pas le cas, de nombreuses communes se montrant encore réticentes à mettre en place un suivi systématique de leur patrimoine, pourtant nécessaire pour enrayer la propagation du champignon.
En analysant ce cas sous cet angle, on n'est guère étonné que des ravageurs à propagation plus rapides, comme par exemple ceux qui actuellement touchent les palmiers sur l'arc méditerranéen, restent hors de contrôle. Les acteurs qui s'impliquent dans les dossiers, associations, services de la protection des végétaux, etc., sont nombreux et ont toujours la volonté de bien faire, mais l'orchestration des actions reste souvent compliquée.
Il faudrait pourtant que ces expériences permettent rapidement de définir une logique d'action efficace car les introductions de ravageurs et de maladies ne ralentissent pas, malgré tous les discours sur le « consommer local », qui pourrait freiner un peu la circulation des marchandises et donc la propagation des maladies et ravageurs des végétaux. Au contraire, des ennemis redoutables sonnent à nos portes, et Xyllela n'en est peut-être qu'un exemple parmi d'autres...
PAR PASCAL FAYOLLE
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