Les années difficiles sont aussi fertiles
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Il ne faut pas se voiler la face, la filière traverse une période complexe. Les participants au salon Aquiflor, qui a eu lieu la semaine dernière à Bordeaux, ne diront pas le contraire. Inquiétudes, interrogations, perplexité face à un contexte général délicat à appréhender faisaient clairement partie des conversations, tant du côté des exposants que des visiteurs.
Les prochains mois seront placés sous le signe de l'action. Car il ne sera pas facile pour tous de commercialiser des produits auprès des jardineries dont les trésoreries sont au plus mal, ou vers des collectivités qui continuent à réduire la voilure et à optimiser chacune de leurs actions pour limiter les dépenses budgétaires. Espérons au moins que le besoin de jardin que devrait générer le bel été indien que nous traversons profite à la vente directe. Si cette envie l'emporte sur la morosité ambiante, qui plombe actuellement notre économie, ce sera au moins ça de pris.
Mais, dans ce contexte compliqué, de nouvelles perspectives sont en train de se dessiner. Des entreprises sont reprises et reconfigurées pour s'adapter à une nouvelle époque. Quoi qu'on en dise, des investisseurs se mobilisent et montrent que tout le monde n'est pas découragé par notre secteur et par la perte du désir d'entreprendre. Des changements de modes, de productions, mais aussi de gouvernance, d'implication et de communication avec la société que nous formons sont à l'oeuvre. Les années difficiles sont aussi fertiles, elles favorisent l'imagination. À toute chose, malheur est bon !
PAR PASCAL FAYOLLE
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