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Vendre du rêve, pas de la morosité

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On ne peut pas dire que l'emploi n'occupe pas la place qu'il mérite dans les médias. Au contraire. Mais notre filière a rarement été sur le devant de la scène à ce niveau, cédant les titres des journaux télévisés aux grands industriels chez qui un petit nombre de plans sociaux peuvent toucher des centaines de personnes. On est loin de l'horticulture, qui certes perd actuellement de nombreux emplois, mais de manière éparpillée et sans grande compassion médiatique.

Sauf en Anjou, où, poids de l'horticulture dans le tissu économique local aidant, un certain nombre d'entreprises en difficulté ont fait les titres des journaux. La presse quotidienne régionale a aussi mis l'accent sur le malaise qui frappe le secteur. Elle fait évidemment son travail, mais la manière dont la communication a été réalisée et l'impact que les messages négatifs pourraient avoir sur le grand public n'ont pas manqué d'interroger un certain nombre de professionnels de la région. Objet de leur ressentiment : Que peut avoir à gagner la filière à être montrée sous un aussi mauvais jour ?

On ne peut pas, bien sûr, afficher sans cesse un masque de sourire sur des visages crispés par des perspectives plutôt incertaines. Et faire croire au grand public que tout va bien quand l'essentiel de l'économie va mal n'aurait guère de sens. Mais, après cette « opération vérité », la filière aurait certainement intérêt à montrer ce qu'elle sait (bien) faire, qu'elle a les clés pour rebondir, qu'elle peut aller de l'avant. Pour montrer au public qu'elle pourra demain continuer à lui vendre du rêve, car c'est dans un climat de confiance qu'une économie tourne correctement.

PAR PASCAL FAYOLLE

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