Le long chemin du « made in France »
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Les producteurs horticoles n'ont pas attendu que le « made in France » soit à la mode pour alerter sur les difficultés de produire dans l'Hexagone en raison de coûts de main-d'oeuvre et de taux d'imposition élevés. Ils militent désormais pour que les marchés publics, financés avec l'argent des contribuables, tombent le plus souvent possible dans l'escarcelle d'entreprises françaises. Les actions menées par les pépiniéristes de Rhône-Alpes (le Lien horticole n° 809 du 29 août 2012) ou l'appel des pépinières Drappier (Lecelles, 59) lancé dans cette édition (p. 14) s'inscrivent dans cette logique.
Les horticulteurs ont désormais en main une carte maîtresse : l'opinion publique. Après des années d'indifférence, le sujet est aujourd'hui pris au sérieux. Une part croissante de la population, citoyens et élus, a acté le fait que l'on ne pourra pas très longtemps laisser filer les activités de production dans des contrées plus accueillantes et baser nos sociétés sur les seuls services et l'endettement. Pour bénéficier de richesses, il faut en produire...
Les Français semblent vouloir consommer « made in France ». Les collectivités sont priées de suivre la même voie et la production est décidée à faire des efforts de regroupement de l'offre : toutes les conditions semblent donc réunies pour enclencher une spirale « gagnant-gagnant ». Mais attention : les particuliers vont souvent plus vite en paroles qu'en actes (les salariés de Peugeot en savent quelque chose...), les collectivités ont des contraintes administratives fortes et la production a encore un long chemin à parcourir pour bien s'organiser ! Tout n'est pas gagné.
PAR PASCAL FAYOLLE
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