Des consommateurs mieux ciblés
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Ne pas produire ce que l'on aime, mais ce que le consommateur va aimer. Cela reste la base du commerce. Une évidence ? Pas forcément : il est tout de même assez humain de se persuader que telle plante que l'on apprécie particulièrement va obligatoirement faire un tabac auprès des jardiniers. Or, ce n'est pas toujours le cas, car d'une catégorie socio-professionnelle à l'autre, d'une génération à l'autre, ou en fonction des différentes régions, les attentes des uns et des autres peuvent varier considérablement.
Sans compter que, lorsque l'on interroge le client, les reproches qu'il peut parfois faire à une plante... ne concernent aucunement le végétal, si l'on en croit les travaux réalisés par l'Astredhor sur le sujet (page 14) ! Les difficultés d'arrosage ou les carences de tel ou tel type de produit sont parfois les éléments les plus montrés du doigt. Et si le fait d'afficher que telle variété est une nouveauté renforce l'intention d'achat, on sait aussi que la plupart des acheteurs sont incapables de reconnaître la nouveauté au sein d'une offre végétale.
Dans ce contexte, l'arrivée d'outils permettant de mieux cerner les souhaits du consommateur n'est pas inutile (page 4), d'autant que de nombreux métiers ont déjà travaillé cet axe et qu'il existe des savoir-faire reconnus en la matière. Des tests permettant de mesurer le degré de satisfaction ou d'insatisfaction d'un panel de clients existent, d'autres méthodes également, et il est grand temps que notre filière s'y intéresse : elle a plus que jamais besoin de mieux coller aux attentes des passionnés, pour relancer un marché en panne d'attractivité !
PAR PASCAL FAYOLLE
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