Le prix, problème mineur ?
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Réagissant à l'un de nos éditos (À qui la faute, le Lien horticole n° 900 du 1er octobre dernier, p. 3), Francis Richardson, un fournisseur britannique qui vend aux producteurs des systèmes d'irrigation, estime que ceux qui privilégient le prix bas au détriment de la qualité font une erreur de stratégie (p. 7). Pour lui, même le service et la largeur de gamme sont des considérations qui doivent passer avant le prix.
Évidemment, nombreux sont ceux qui jugeront que cela est facile à dire dans un pays où les charges sociales pesant sur le travail sont dérisoires et où le coût du travail est l'un des plus faibles des pays développés ! C'est oublier que l'Angleterre est, comme la France, confrontée à d'importantes importations de plantes, et que beaucoup d'entreprises y ont aussi disparu au cours des dernières décennies. Au final, certains acteurs de la filière horticole du pays jugent qu'au regard de l'engouement des sujets de Sa Majesté pour le jardin, les professionnels devraient mieux tirer leur épingle du jeu (voir l'interview du paysagiste Nigel Thorne, le Lien horticole n° 810 du 5 septembre 2012, p. 4).
Baisser le coût du travail n'est donc pas l'unique levier miracle pour favoriser la production d'un pays, puisqu'au final, si le produit est de qualité et correspond à son marché, il peut être vendu à un prix adapté. Au jeu du toujours moins cher, s'il est compliqué de sortir gagnant en Angleterre, cela relève de la gageure en France. Les choses ne sont pas toujours aussi simples, mais une invitation à revaloriser le produit (ou tout au moins à cesser de le dévaloriser !) doit forcément être entendue et considérée. Même venant d'Outre-Manche !
PAR PASCAL FAYOLLE
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