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La palette végétale restera évolutive

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On croyait avoir tout dit sur le débat « annuelles-vivaces », sur le fleurissement et les trames végétales durables, mais le sujet continue d'animer les réunions professionnelles régionales (lire en page 14). La mode des vivaces semble trouver ses limites, en particulier dans les petites collectivités qui n'ont pas toujours les connaissances techniques nécessaires pour bien les gérer dans le temps. Les annuelles pourraient en bénéficier et trouver là la voie d'un retour en grâce.

En fait, ce sont les graminées qui semblent montrer le plus de signes de saturation. Elles sont pointées du doigt par les allergologues, et leur omniprésence dans les aménagements commence à lasser. Les quartiers périurbains conçus autour de noues paysagères et de « circulations douces » bordées de cultures extensives plantées massivement de ces espèces finissent par tous se ressembler. Au point de se demander si les graminées ne vont pas détrôner le thuya des années 70-80, en tête du palmarès de la banalisation du paysage.

Reste que l'on ne peut pas demander aux services techniques des collectivités de réduire leurs dépenses sans modifier leurs pratiques. Le schéma des annuelles de mai à octobre, puis des bisannuelles d'octobre à mai, avec éventuellement un gros mois de chrysanthèmes en octobre-novembre, n'est pas mort, mais son coût le rend chaque année plus compliqué à mener. L'équilibre idéal ne sera pas facile à trouver. Sans remettre en cause la créativité permise par les annuelles, la trame pérenne d'arbres, arbustes et vivaces est amenée à prendre une place de plus en plus importante dans nos espaces verts. Et ce ne sera pas sans conséquences sur la production horticole...

PAR PASCAL FAYOLLE

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