L'innovation, un ajustement constant
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Notre secteur d'activité est souvent montré comme insuffisamment innovant, trop ancré dans la tradition de quelques produits ayant fait la richesse du secteur et peu capable de se réinventer. Ces reproches ne sont peut-être pas toujours dénués de fond, mais l'actualité montre néanmoins sans cesse que notre filière bouge pour faire face aux difficultés et s'adapter au nouveau monde qui l'entoure. Et pas toujours là où on l'attend, via des concours de l'innovation lancés avec tambours et trompettes.
Ainsi, l'arrivée du crowdfunding (page 9) dans le secteur agricole en général (et il existe déjà des expériences en horticulture) ne peut-elle guère être désignée comme un marqueur de conservatisme et de stagnation d'une filière. De la même manière, et plus simplement, les initiatives mises en oeuvre par la ville de Laniscat (22) pour passer au zéro phyto (page 12) vont plutôt à l'encontre de l'image de manque de dynamisme qui colle pourtant souvent à la peau des services des collectivités...
Toutefois, innover peut aujourd'hui être parfois ressenti comme reculer. Les heures de l'hypermécanisation, de la recherche de puissance et d'efficacité à tout prix ont peut-être connu leur apogée. Revenir à la binette pour désherber peut être vécu comme un retour en arrière, le recours à des initiatives bancaires taillées sur mesure pour des démarches entrepreneuriales de dimensions modestes une régression. C'est probablement pourtant de cette manière que notre société s'ajuste le mieux aux mouvances rapides et multiformes qu'elle traverse...
PAR PASCAL FAYOLLE
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