Quelle économie horticole « éclatée » ?
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Les hôtels subissent la concurrence des particuliers qui louent leur chambre d'amis. Les taxis et transports en commun sont confrontés à l'auto-stop organisé. Ces acteurs économiques rencontrent aujourd'hui ce que les opérateurs téléphoniques ou La Poste ont connu il y a déjà quelques années, une baisse de leur activité due à l'arrivée de nouveaux modes de consommation.
La rédaction du quotidien économique Les Echos analyse cette évolution dans sa rubrique « Idées » du lundi 17 novembre dernier. Elle nomme cette nouvelle donne, née de l'ère du numérique, l'économie « éclatée ». Elle en tire quelques conclusions qui méritent réflexion : cet éclatement ouvre de formidables champs de liberté ; par contre, l'économie devient plus compliquée à mesurer (le particulier en vacances qui transporte un auto-stoppeur devient créateur de richesse, tout comme celui qui loue son salon pour la nuit) et la valeur devient de plus en plus fugace.
Un véritable défi pour les États, qui auront davantage de difficultés à fixer le montant et l'origine des impôts. Mais aussi pour les professionnels. Le végétal, lourd et difficile à transporter (celui qui voudrait se spécialiser dans la vente de particulier à particulier de plantes devenues trop encombrantes ou qui ne plaisent plus va se heurter à d'importants problèmes techniques de transplantation ou de poids !) est certainement moins concerné que les biens culturels. Et les échanges de boutures et de graines n'ont pas attendu le numérique pour exister. Mais il faut réfléchir au plus vite aux conséquences pour nous d'une évolution inéluctable...
PAR PASCAL FAYOLLE
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