Paysage : favoriser les interactions faune-flore

Pour que les espaces verts et les jardins soient en mesure d’accueillir de la faune et de la flore, il faut maintenir des emplacements qui leur sont propices. C’est ce sur quoi ont insisté Aurore Micand et Marianne Hédont, de Plante & Cité, lors d’un webinaire consacré aux interactions entre la faune et la flore le 22 janvier.

Celles-ci sont importantes dans le bon fonctionnement de la chaîne alimentaire, mais aussi pour assurer la survie des espèces d’une génération à l’autre. Des pratiques d’entretien qui favorisent un cycle de vie complet et la disponibilité en ressources alimentaires sont cruciales de ce point de vue. Il faut ajuster les dates et fréquences d’intervention. Il est également recommandé de maintenir ou mettre en place différentes strates, de créer des micro-habitats spécifiques, de favoriser la végétation spontanée… Mais cette adaptation demande des connaissances, notamment sur les espèces et leurs habitats préférentiels, apportées par les inventaires.

Gérer avec la biodiversité

La ville de Besançon (25) réalise de nombreux suivis de biodiversité dans ses espaces de nature , qui permettent ensuite d’ajuster les interventions. Par exemple, grâce à « la méthode de suivi “Syrph the Net”, nous avons pu constater que les strates arbustives manquaient dans nos espaces », rapporte Marine Lemaire, chargée d’étude faune, flore, biodiversité de la Ville. Un projet de replantation de haies a été initié.

Les suivis aident aussi à savoir si les actions réalisées ont eu un impact bénéfique. « À Lyon (69), nous avons transformé des pelouses récréatives du parc de Gerland en prairies fleuries », relate Cloé Laurent, référente environnement à la direction des espaces verts. Autres initiatives : le développement de buttes de terre pour le maintien des abeilles terricoles. Les suivis de biodiversité effectués dans la foulée ont montré une grande diversité d’espèces, notamment d’insectes, dans le parc.