Pépinière : moins d’adventices, zéro herbicide
À l’initiative du BHR, une vingtaine de pépiniéristes ont échangé le 27 août autour de pratiques alternatives, chez Pépinières Dauguet.
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En moins de cinq ans (2016-2020), Pépinières Dauguet, à Larchamp (53), a réduit de 84 % son utilisation d’herbicides. « Notre objectif reste d’atteindre les 100 % et je pense que nous y serons d’ici cinq ans », vise Florian Dauguet, son responsable cultures.
Le 27 août dernier, une vingtaine de pépiniéristes y ont été réunis pour une journée technique à l’initiative du BHR* autour de pratiques alternatives. L’entreprise exploite 80 ha, dont 5 ha de tunnels et 5 ha de conteneurs. Aux côtés de huit autres pépiniéristes des Pays de la Loire, « elle fait partie du groupe Dephy-Ferme que nous animons depuis 2016 dans le cadre du programme national Écophyto », précise Benjamin Vachon, conseiller technique au BHR*. Ce groupe étudie les pratiques alternatives de désherbage.
Chez Pépinières Dauguet, plusieurs techniques ont été testées. En particulier l’implantation de vivaces au pied des tunnels. En parallèle, « nous avons beaucoup travaillé sur l’enherbement : autour des tunnels et entre chacun d’eux, mais aussi en pleine terre, sur le rang et l’interrang », insiste Florian Dauguet.
Entre les tunnels, du gazon a été semé à chaque fois que possible. Aujourd’hui, son entretien demande entre deux et trois – ou cinq à six – tontes par an. En complément, « au pied des tunnels, là où la tonte est délicate et risque de déchirer le plastique, nous avons testé l’implantation de vivaces », complète-t-il.
Réduire la largeur des allées
À Saint-Ellier-du-Maine, un des trois sites de production de Pépinières Dauguet, l’entre-rang d’une parcelle de porte-greffes de rosiers a été, lui aussi, enherbé. « Sur le rang, j’ai semé à la main du trèfle blanc. » Florian Dauguet a également testé le paillage sur le rang avec la tonte de l’entre-rang. « Le résultat est top au niveau de l’humidité, mais il y a deux écueils : les mulots et le ressemis, de pissenlits par exemple. »
Diverses, innovantes ou bien redécouvertes, les pratiques employées ont effectivement permis de réduire l’utilisation des herbicides. Malgré tout, il existe encore des marges de manœuvre. En particulier, dans les allées. « Ici, constate Florian Dauguet, ce sont de vraies autoroutes ! Si on réduisait leur largeur par l’implantation d’une bande enherbée, on pourrait encore diminuer les traitements. »
Un travail prévu et qui devrait porter en priorité sur les allées les moins empruntées.
Anne MabireBureau horticole régional, à Angers (49).
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