Hortis : regarder au-delà des grands projets
Le congrès s’est tenu à Sceaux (92) sur le thème de la végétalisation des interstices urbains.
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Organisé en visioconférence l’année dernière, le congrès annuel d’Hortis, les responsables d’espaces nature en ville, s’est déroulé à l’orangerie du domaine de Sceaux (92) les 14 et 15 octobre derniers. Le thème des échanges, la végétalisation des interstices, a été l’occasion de rappeler qu’au-delà des « grands » projets de paysage, les petits espaces constituent une opportunité pour renforcer la végétalisation comme la résilience des territoires.
La thématique a permis d’aborder sous différents angles la place et la gestion de la végétation spontanée, mais aussi les bénéfices de toutes les formes de végétal sur la santé et le bien-être, avec en introduction le premier ambassadeur des plantes vagabondes, Gilles Clément.
Florian Borg, chef de projet Paysage et nature en ville à la métropole de Lyon (69), a présenté le concept de paysage tactique, qui va s’appuyer sur la végétation ligneuse spontanée déjà présente dans les friches urbaines afin de développer des projets à moindre coût. Ainsi, il n’hésite pas à proposer de conserver des mal-aimées comme l’ailante ou le robinier faux-acacia, en valorisant leurs atouts de pionnières plutôt qu’en cherchant à les combattre .
Richard Scott, directeur du National Wildflower Centre, basé au parc botanique d’Eden Project, dans les Cornouailles, au Royaume-Uni, a partagé son expérience de « conservation créative », qui permet de protéger tout en faisant connaître les fleurs sauvages grâce à des plantations en ville impliquant la population.
Pour la diversité des pépinières françaises
Du côté des partenaires historiques du congrès, les producteurs étaient présents avec une belle délégation de pépiniéristes membres du pôle paysage de la FNPHP (Fédération nationale des producteurs de l’horticulture et des pépinières). L’occasion pour eux de rappeler la diversité de l’offre française et les prises de risque opérées au fil des décennies pour cette filière, afin de tester sans cesse de nouvelles espèces susceptibles de répondre aux nouvelles attentes des aménageurs.
Le discours est clairement orienté sur la nécessité de renforcer encore et toujours les collaborations pour diversifier la palette végétale, avec des espèces locales et exotiques, selon les contextes.
La diversification intraspécifique a également été abordée, en plaidant par exemple pour la recherche d’origines génétiques variées pour relancer une production d’ormes ou de frênes résistants plutôt que de parier sur des clones.
Yaël HaddadPour accéder à l'ensembles nos offres :