Paysalia : la filière profite pleinement de l’instant
Après un an et demi sans Salon ou presque et face à la peur d’une nouvelle période compliquée, les professionnels du végétal ont vécu une véritable période de plénitude à Eurexpo Lyon.
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Des allées bien remplies, des stands très fréquentés pour des projets d’investissement très réels, une ambiance extrêmement conviviale… En dehors des masques (parfois absents !) sur les visages, l’édition 2021 de Paysalia a plongé la filière dans une atmosphère qu’elle n’avait pas connue depuis un certain temps.
Dès le matin, en particulier le mercredi 1er décembre, le Salon a fait le plein et les exposants ne cachaient pas leur satisfaction de recevoir des clients de la grande région, mais aussi parfois venus de contrées plus lointaines. Après plus d’une année sans grand rendez-vous pour la filière, Paysalia, qui était déjà sur une pente ascendante depuis sa création en 2009, a profité pleinement de la chance que la crise sanitaire lui a offerte : se tenir juste avant que ne soient mises en place les premières restrictions et le marasme économique de 2020, puis juste après l’euphorie du second semestre 2020 et de l’année 2021 ! Le résultat : une joie palpable de se retrouver, déjà constatée lors de certains congrès ou rendez-vous d’automne, portée par des besoins réels en investissement et la volonté de se projeter vers un futur qui s’annonce favorable.
Préoccupations de la filière
C’est dans cette ambiance un peu folle que se sont déroulés les temps forts du Salon : la remise des prix de l’innovation, le 30 novembre au soir, la proclamation du résultat du Carré des jardiniers (voir p.11) ou encore le concours de reconnaissance des végétaux (p.12).
Les sujets de préoccupation du moment n’ont pas été occultés. À commencer par l’avenir proche. Certes, Paysalia a eu une chance insolente, celle d’être l’une des rares manifestations du secteur à ne pas avoir été affectée par la crise sanitaire, mais qu’adviendra-t-il pour les prochains rendez-vous, alors que le coronavirus revient en force, accompagné de son nouveau variant ? Les interrogations quant au Sival (lire p.6-7) étaient grandes et encore davantage pour IPM Essen, qui devait avoir lieu en Allemagne, fin janvier. Pour ce second événement, le doute s’est révélé bien fondé. Ayant enregistré le forfait d’importantes entreprises qui s’étaient engagées à exposer, il a finalement annoncé son report la semaine suivant Paysalia (consulter la lettre électronique du 10 décembre et page 9 de cette édition). Peu avant Noël, le Sival était encore prévu pour se dérouler normalement, si ce n’est le strict respect des règles sanitaires en vigueur.
L’autre inquiétude, mais qui s’avère plus positive, car elle est corrélée à la bonne santé de la filière : le recrutement. Dans certains stands, on affichait clairement des offres d’emploi, mais le sujet était partout évoqué comme préoccupant, sous deux aspects : celui de la difficulté à trouver du personnel et celui des attentes en termes de salaires…
Le prix de l’énergie, la disponibilité de certaines fournitures, ainsi que l’inflation qui les touche, ont aussi largement alimenté les conversations. Après la fête lyonnaise, le réveil sera peut-être un peu compliqué, mais l’instant présent a été particulièrement bien valorisé !
Pascal FayollePour accéder à l'ensembles nos offres :