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« La température en ville dépendra des végétaux ! »

Le 19 janvier dernier, une conférence en ligne a été proposée pour tenter de dresser le paysage futur de la capitale, qui travaille un PLU bioclimatique…

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Les actions des villes qui ont vu arriver, lors des dernières municipales, de nou­veaux élus se posant clairement la question de la soutenabilité du futur climat dans leurs enceintes font réagir. Qu’il s’agisse de la place de la voiture ou du végétal, les changements ne se passent pas dans l’indifférence.

Organiser une conférence dans ce contexte pour sensibiliser aux conséquences des choix qui sont – ou seront – faits reste un peu risqué : les oppositions y sont largement représentées et les questions posées se tournent vite vers des cas particuliers. Les arbres coupés à tel endroit ou la circulation infernale de tel quartier l’emportent vite sur la thématique générale : comment peut-on aménager la ville du futur ?

Nonobstant, la conférence proposée le 19 janvier par la Ville, sur le thème « Quel Paris en 2030 avec le futur PLU bioclimatique ? », était intéressante. C’est à la direction de l’urbanisme de la Ville de Paris que l’on devait l’initiative. Son PLU bioclimatique est en cours d’écriture, avec la volonté affichée de rafraîchir et de désimperméabiliser.

Face à de nouveaux enjeux

Chiara Santini, professeure d’histoire des jardins et du paysagisme à l’ENSP Versailles, Luc Abbadie, professeur d’écologie à la Sorbonne, et Thierry Laverne, paysagiste-urbaniste, en étaient les invités.

Pour Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, il faudra faire mieux avec moins, favoriser la biodiversité, reconstruire la ville sur elle-même pour moins s’étaler…

Chiara Santini a rappelé qu’Adolphe Alphand (1817-1891), jardinier de Paris, qui avait déjà pour objectif que tout Parisien puisse disposer d’un espace vert à moins de 300 m de chez lui, avait été beaucoup critiqué.

Luc Abbadie estime que l’enjeu de transition écologique est vital : l’habitabilité de la ville est remise en question. Il y a selon lui un enjeu : reconnecter­ les espaces de nature entre eux alors que le citoyen ignore le problème.

En présentant certains aménagements, Thierry Laverne démontre comment les discours peuvent devenir réalité. « On ne donne pas assez de place à l’histoire naturelle des lieux », regrette-t-il.

À défaut de traduire des démarches encore totalement engagées et acceptées, le discours est éclairé et rafraîchissant. Même si les citoyens soulèvent localement des contradictions et que le bâti ne cesse de progresser pour répondre au besoin de loger du monde !

Pascal Fayolle

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