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IHC rassemble à Angers

Le congrès mondial représente une plateforme de partage d’expériences horticoles et de diffusion potentielle vers l’aval de la filière.

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IHC, congrès quadriennal mondial de l’ISHS (International Society for Horticultural Science) se tenait à Angers (Maine-et-Loire) durant toute la troisième semaine du mois d’août.

Les intitulés des quatre séances plénières signaient bien les préoccu­pations des utilisateurs finaux, si possible en phase avec celles de la société civile : adaptation au changement climatique ; agroécologie et durabilité des systèmes de production ; compétitivité et compétences utiles pour les chaînes de valeur en horticulture ; santé humaine, satisfaction alimentaire et bien-être des citoyens. Le réchauffement clima­tique et sa cohorte d’accidents météorologiques récurrents de l’été planent sur le congrès. Résilience, réactivité et atténuation des effets négatifs s’imposent davantage.

La modestie s’impose quand, en séance plénière d’ouverture, le pa­léo­climatologue Jean Jouzel souligne le manque de reconnaissance du rôle de la filière horticole (au sens étymologique) face au dérèglement climatique. Et de prôner de s’associer, de contacter les décideurs et de conjuguer les compétences.

Ce n’est pas l’un des moindres in­térêts d’IHC que de constituer un grand forum mondial où le benchmarking* constitue un autre relais, par exemple sur la technicité (éclairage, climat, économie circulaire) en serriculture de légumes à transposer pour les végétaux d’ornement.

Les absents ont eu tort...

Cet événement multidisciplinaire se décline de la recherche fondamentale à la recherche appliquée et à l’expérimentation. Toutefois, de nombreux acteurs de la recherche et du développement dans les entreprises de production et chez les fournisseurs francophones auraient pu trouver leur place dans le public et même comme exposants. Certaines séances de questions-réponses à l’issue des communications sollicitaient ouvertement leurs commentaires, par exemple sur les éclairages LED (coût comparé des lampes d’interlighting dans la canopée et des luminaires au-dessus des végétaux) ou encore sur l’appui souhaité des pépinié­ristes et horticulteurs pour modifier leurs gammes en lien avec la biodiversité végétale en ville, ainsi que dans les jardins des particuliers.

Heureusement, au fil des éditions du congrès, l’implication de collectifs d’instituts techniques agricoles (ITA) du végétal spécialisé – en l’occurrence, en 2022, Astredhor pour l’ornement et le centre d’ingénierie de la nature en ville Plante & Cité – assure des transferts d’autant plus rapides vers les professionnels que les ITA sont partie prenante dans des programmes de recherche. C’est à ce prix que la filière de l’ornemental et des cités vertes progressera à l’aval pour exercer le thème d’IHC 2022 : vers un monde en transition.

Opportunisme de bon aloi

Du côté des exposants (une quarantaine pour 2 000 m2 de surface), Signé Nature-Néodis, à La Chapelle-d’Armentières (59), est sûrement celui qui se trouvait le plus en aval de la filière. Le fournisseur d’étiquettes et de chromos pour pots de culture et pour la PLV réalise 25 % de son chiffre d’affaires à l’international. La firme se devait d’être présente pour rencontrer ses clients (elle fournit déjà l’expérimentation) et trouver de nouveaux prospects.

Des fournisseurs plus ou moins récents tenaient des stands, comme les fabricants de LED Colasse, en Belgique, les néerlandais Bever ainsi que Synlyte, à Palaiseau (91), ce dernier associé aux travaux de l’Université de Paris Sorbonne. Les semenciers des Pays-Bas étaient bien présents, comme quelques start-up à titre individuel qui désiraient se faire remarquer des chercheurs et expérimentateurs.

IHC à Angers aura réuni 1 500 intervenants pour vingt-cinq symposiums déclinant 842 présentations orales, 1 124 présentations de posters et dix-huit ateliers complétés par quatorze tours techniques.

Les visiteurs sont venus à 59 % d’Europe, à 17 % d’Asie, à 14 % d’Amé­rique, à 7 % d’Afrique et à 3 % d’Océanie.

Prochain rendez-vous d’IHC : du dimanche 23 au vendredi 28 août 2026, à Kyoto, au Japon, sur le thème « Explorer la diversité de l’horticulture ».

Linda Kaluzny-Pinon

*Le benchmarking consiste à étudier et analyser les techniques de gestion, les modes d’organisation des autres organismes, entreprises ou administrations, afin de s’en inspirer et d’en tirer le meilleur.

Pour en savoir plus :

Voir le dossier spécial dans Le Lien horticole n° 1117 de juillet-août et sur www.lienhorticole.fr

Des comptes rendus détaillés sur certains symposiums seront à découvrir dans de prochaines éditions papier et en ligne.

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