Angers : retour du Salon du végétal en septembre

Destination Angers, nouvel organisateur du Salon du végétal, va proposer cet automne un événement « au format repensé et innovant ». Présenté dès ce mois de mai dans les grandes lignes, il est annoncé comme celui « du renouveau et du réenchantement ». L’édition 2022 sera l’aboutissement d’une action collective, d’un travail concerté et d’un engagement avec trois partenaires : la Fédération nationale des producteurs de l’horticulture et des pépinières (FNPHP), le Bureau horticole régional (BHR), précédent organisateur, et l’interprofession Val’hor.

« C’est un signe positif pour la filière, d’autant plus après trois ans de pause, même si Vegetal Connect, en septembre 2021, avait maintenu le lien entre les professionnels durant la crise sanitaire », rappelait Thierry Browaeys, président du BHR et du Salon du végétal.

Que vont trouver les visiteurs du 13 au 15 septembre, pour le retour du Salon dans sa terre d’origine ? Le programme est ambitieux, surtout pour la toute nouvelle section dite « mixte », ouverte aux non- professionnels.

Une zone « marchande »

Comme pour un Salon classique, la zone réservée aux professionnels­ sera consacrée aux affaires. Elle donnera toutefois accès à la zone mixte, partagée avec le public.

Parmi les espaces spéciaux et les temps forts, sont annoncés :

- des inspirations, avec le « jardin Pixel » qui revient. Désormais connue, la démarche sera renforcée. Elle présente le végétal en amont et les nouveautés ;

- une « serre by Val’hor » accueillera des conférences et une matinée technique sur le numérique et l’horticul­ture connectée. Également au programme : une tribune d’un grand témoin, des tables rondes sur les labels et la marque Végétal local ;

- une soirée conviviale entre professionnels, le mardi 13 septembre, à partir de 19 heures, avec une conférence prospective pour « anticiper le futur… qui est déjà là » ;

- des délégations d’acheteurs et d’influenceurs.

L’humain ne sera pas oublié avec :

- des interventions dans l’objectif de « recruter, fidéliser et transmettre » ;

- un espace emploi-formation, avec des ateliers, des interventions d’entreprises sur les activités et leurs re­crutements, une matinale du centre de formation CNPH-Piverdière sur la marque employeurs, des témoignages sur des reconversions… Cet espace se situera bien dans la zone professionnelle, mais un accès sera cependant donné aux candidats en recherche d’emploi ;

- un espace pour les « jeunes pousses », dévolu aux jeunes entreprises et à leurs nouvelles solutions. Elles auront, en plus, des temps dédiés pour présenter leur offre.

Une zone mixte, ouverte, pour faire rayonner les plantes de demain

En ce qui concerne le point de friction se produisant souvent entre les organisateurs et une majorité d’exposants, une solution amiable a peut-être été trouvée : une zone spéciale permettra au public de découvrir l’univers du végétal d’ornement, sans pour cela déranger les professionnels qui auront choisi de rester entre eux.

Environ 20 % des exposants se sont dits intéressés et volontaires pour rencontrer, d’une façon ou une autre, le public. Il s’agirait notamment des particuliers via les associations de jardin, pour des rencontres avec les pépiniéristes et horticulteurs, en quête de conseils.

« Nous voulons partager cette aventure autour d’un végétal vivant, qui perdure, utile, moderne », assure Marie Levaux, présidente de la FNPHP. « Ce Salon invite tous les passionnés, même non professionnels », complète Thierry Browaeys, qui a également une pensée pour les « jeunes, qui peuvent découvrir et trouver du sens dans nos métiers ».

C’est dans une zone à publics mixtes que se trouveront un maximum de temps forts nouveaux, avec un programme très chargé (lire l’encadré page ci-contre).

« Rendez-vous du renouveau»

« Inspirant, militant, innovant, marchand, fédérateur et ouvert… » : tous ces qualificatifs veulent définir la nouvelle ère du Salon du végétal. « Ces mots d’ordre vont avec la nouvelle orientation du territoire, avec Angers “Supernature”, qui se veut “avant-gardiste dans la gestion de son patrimoine urbain” », affirme Mathilde Favre d’Anne, adjointe au rayonnement et au tourisme de la ville, qui est également également présidente de Destination Angers.

« Un rendez-vous du renouveau, porteur de sens et de solutions, afin d’envisager l’avenir avec notre végétal, essentiel, omniprésent et qui se réinvente », espère Marie Levaux.

Catherine Muller, présidente de Val’hor, a noté la bonne alternance qui s’opérera entre les Salons Paysalia, près de Lyon, et celui du végétal, qui devrait être biennal.

Odile Maillard