Les profondes évolutions de notre société ne touchent pas que les professionnels de la production ou de la distribution. Elles affectent également fortement les salons professionnels. Le Salon du végétal n'ignore pas le phénomène : l'édition de février dernier a été plus difficile que les précédentes, avec une baisse du nombre d'exposants et de visiteurs. Les organisateurs de la manifestation ont d'ailleurs réuni, fin avril, une trentaine d'acteurs de la filière pour imaginer comment lui redonner une nouvelle jeunesse.
Ces évolutions ne se cantonnent pas non plus à notre pays. Les salons étrangers connaissent les mêmes difficultés. Aux Pays-Bas, Plantarium, salon de la pépinière, et Groen-Direkt, une bourse aux plantes, ont ainsi annoncé leur rapprochement (lire en p. 8). La mise en place de bourses aux plantes dans le cadre de ces événements en Europe est une tendance lourde, et le lancement à Angers (49) en février dernier de VégéDirect montre que le salon français n'a pas attendu les difficultés pour innover. Devenus au fil du temps des lieux de rencontre plutôt que des rendez-vous d'affaires, ils reviennent peut-être un peu ainsi à leur fonction première qui est d'améliorer le chiffre d'affaires des exposants.
D'autres évolutions verront le jour dans les prochaines années. Elles seront nécessaires, car le passé récent a prouvé que même des manifestations qui semblaient indéboulonnables, comme Horti Fair, toujours aux Pays-Bas, peuvent mettre la clé sous la porte très rapidement. Or, les salons restent un témoin fort de la santé d'une filière, mais en constituent surtout l'un des moteurs...
PAR PASCAL FAYOLLE



