Demain, des villes aux toits verts

Voilà plus de vingt ans que des pros se battent pour que les toits des immeubles participent à leur manière à rendre la ville plus accueillante, plus respirable, en un mot, plus verte. Ils ont aujourd'hui leur association - l'Adivet (Association française des toitures et façades végétales) -, sont plus ou moins issus de notre filière (on y compte de nombreuses entreprises du paysage, mais aussi des acteurs du monde de l'étanchéité). Ils se battent ensemble pour que, demain, les végétaux s'imposent partout où c'est possible dans la ville, au motif qu'ils aident à y réguler le climat et les eaux de ruissellement...

Mais, alors que ces professionnels peinent encore à imposer leur point de vue, voilà que se profilent d'autres adeptes du vert sur les toits : les professionnels de l'agriculture urbaine (lire en p. 12). Pour eux, il faut verdir la ville, mais en plus joindre l'utile à l'agréable : les végétaux doivent dépasser la fonction d'ornement et offrir des récoltes pour rendre les centres urbains plus productifs, plus « résilients » pour reprendre leur langage. Ils ciblent tout particulièrement les productions de fruits et de légumes.

Risque-t-on, demain, de voir les uns et les autres s'affronter pour conquérir un bien qui devient de plus en plus rare : l'espace dans la ville ? Ponctuellement, ce n'est pas impossible. Mais gageons que tous sauront s'entendre pour faire cause commune sur l'un des enjeux majeurs de ces prochaines années : faire qu'à côté des toits rouge tuile et noir ardoise pointent des toits vert végétal. Quitte à ce qu'ils se teintent de rouge tomate ou de jaune poivron. L'essentiel restant aujourd'hui de faire place nette pour les plantes partout où c'est possible !

PAR PASCAL FAYOLLE

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