Dans quelques jours maintenant, nous serons fixés. Nous saurons comment le Salon du végétal a entamé sa mue, si les choix des organisateurs, qui ont parfois déconcerté les professionnels, ont été les bons. Si, au fond, chacun a bien conscience que des décisions fortes devaient être prises pour enrayer l'atonie du rendez-vous angevin, se tourner vers de nouveaux horizons comporte toujours une part de risque.
Modifier à la fois le lieu et la date d'une institution comme le Salon du végétal est audacieux. Passer au mois de juin implique de faire le pari que les producteurs auront terminé leur saison, que les collectivités auront géré les plantations d'annuelles, que tous pourront se libérer pour s'y rendre. Choisir un autre lieu que l'historique parc des expositions d'Angers (49) impose à tous des changements d'habitudes, dans un quotidien souvent bien huilé par des années de routine. Trop d'années estiment certains !
L'heure de vérité approche donc. Verdict le 22 juin : on saura alors si le Salon prend un nouvel envol, voire entame une nouvelle vie. Car il faut bien le dire, avec une ouverture plus forte sur la distribution et le paysage - il y aura même des démonstrations de matériel -, les changements que l'on pourra observer sur cette édition sont loin de ne concerner que la saison et la ville d'accueil. C'est presque, peut-être, à la naissance d'une nouvelle manifestation à laquelle nous allons assister. Comme une plante issue de greffe donnant une pousse aux qualités différentes du porte-greffe. À l'instar de ce qui se passe dans notre société, le millésime 2017 du Salon va présenter bien des enjeux particuliers !
PAR PASCAL FAYOLLE