Effort à l'export

Face à une consommation intérieure de fleurs et plantes qui ne faiblit pas, la production française stagne et le déficit du commerce extérieur se creuse au point d'atteindre bientôt le milliard d'euros (lire p. 18). La spécialisation des grandes régions de production européennes s'affirme et, pour chacune d'entre elles, des entreprises leaders développent leurs débouchés à l'export. La pression des importations va donc s'intensifier et, face à cela, la production française doit développer des positions sur des lignes de produits pour lesquelles elle possède un avantage concurrentiel. C'est le cas des semences, de l'hortensia, du cyclamen, de certaines gammes en végétaux de pépinière et plantes fleuries d'extérieur...

La grande majorité des exportateurs des pays compétiteurs bénéficient d'appuis non négligeables de leurs pouvoirs publics ou de leur interprofession. Il suffit d'interroger les exposants étrangers qui participent au Salon du végétal pour découvrir que chaque pays a sa recette pour aider ses entreprises. Un voisin du Sud arrive chaque année en force grâce à l'appui des différentes régions qui « poussent » leurs entreprises. Pour les opérateurs du nord de l'Europe, ce sont des organisations interprofessionnelles particulièrement bien rôdées et très efficaces qui appuient les entreprises.

La France possède un groupe d'une vingtaine d'exportateurs animé par le syndicat des producteurs et soutenu par l'office FranceAgriMer pour la réalisation de stands sur les grandes expositions étrangères. Dans le cadre de la réduction du budget de l'office destiné à la filière horticole, cette aide serait supprimée en 2012. À l'heure où tous nos voisins expriment leurs velléités sur le marché français, ce désengagement tombe mal. Tout doit être fait au contraire pour soutenir les entreprises déjà exportatrices et en lancer de nouvelles.

PAR FRANCIS GINESTET

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