L'international à surveiller de près

Empêtrée dans ses problèmes, la Russie, un pays en pleine expansion depuis une bonne quinzaine d'années, est en train de se refermer sur elle-même (lire en p. 7). La guerre avec l'Ukraine et l'embargo qui a suivi ou la chute brutale des cours du pétrole ayant fait drastiquement baisser ses ressources expliquent en partie le fait que ce pays, dans lequel les grands exportateurs horticoles avaient trouvé de nombreux débouchés nouveaux, soit entré dans une crise qui dure maintenant depuis plusieurs mois.

Soyons honnêtes, les échanges internationaux n'ont jamais été un long fleuve tranquille. Lors de la dernière édition du salon allemand IPM, à Essen, en janvier dernier, nombreux étaient les exportateurs et importateurs constatant que plusieurs de leurs repères étaient en train de changer radicalement. En cause, les conflits en cours autour de l'Europe, mais aussi les fluctuations des monnaies : l'euro a considérablement chuté face au dollar, mais d'autres monnaies ont cédé encore plus de terrain, rendant les échanges entre pays erratiques.

Il n'est pas toujours aisé de se sentir concerné par des événements qui peuvent sembler lointains, tant d'un point de vue géographique qu'économique : des frontières de l'Est qui se ferment au nez des exportateurs néerlandais, il en faut plus pour émouvoir un producteur travaillant sur des circuits courts au coeur de l'Hexagone. Sauf que les produits qui ne sont pas vendus là-bas vont chercher preneur sur nos marchés, quitte à casser les prix. Particulièrement nerveux, le contexte international mérite plus que jamais d'être observé de près.

PAR PASCAL FAYOLLE

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