Les alertes phyto sont préoccupantes, mais...

Une fois n'est pas coutume : la découverte de Xylella fastidiosaen France ces dernières semaines a autant capté l'attention des médias grand public que professionnels. C'est que la bactérie, qui est en train de ravager les oliviers au sud de l'Italie, n'a rien pour plaire (lire en p. 10). Et si l'olivier peut au passage y perdre son statut d'« éternel », la bactérie s'avère très polyphage et la peur qui lui est associée légitime.

Commerce international débridé aidant, nouvelles maladies et nouveaux ravageurs sont de plus en plus fréquemment découverts sur notre territoire. Avec toujours un phénomène d'inquiétude au début, qui disparaît parfois quand on s'aperçoit que l'agent en question n'est pas aussi grave qu'il y paraît. Les cris d'orfraie qui avaient accompagné l'arrivée en France de la cicadelle Metcalfa pruinosa et son cortège d'attaques massives en bord d'autoroute font aujourd'hui sourire.

S'il ne faut pas négliger l'impact de tous ces problèmes phytosanitaires sur la profession, si de nombreux points techniques restent à améliorer, tant au stade de la production que de la gestion du paysage, il n'en demeure pas moins que le questionnement numéro un de la filière porte plutôt sur le commerce. L'Astredhor, qui fête aujourd'hui ses 20 ans, ne s'y est d'ailleurs pas trompé dans la définition de ses nouveaux objectifs (lire en p. 7). Que produire, pour quel consommateur et comment optimiser sa mise à disposition auprès de l'utilisateur final sont des questions plus préoccupantes que « comment produire ». Et le contexte économique donne à penser que la tendance ne devrait pas s'inverser au cours des prochaines années...

PAR PASCAL FAYOLLE

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