Construire des plantes pour le consommateur ?

Dans un marché de plus en plus compliqué, les stratégies des entreprises pour survivre sont diverses : maîtriser les coûts de production tout en proposant des produits de qualité ; se différencier de la concurrence ; ou encore, répondre au plus près aux attentes des consommateurs...

Au-delà du débat « éduquer le néo-jardinier ou satisfaire sa demande », le constat est là : offrir au client le produit qui le fait rêver ouvre de nouvelles perspectives de vente, qui peuvent se traduire, qui plus est, par un lissage de la trésorerie sur l'année. Car s'il est séduit par de l'arbuste fleuri ou de l'annuelle en fin d'hiver, ou s'il désire jardiner pendant ses vacances estivales, pourquoi ne pas favoriser ces achats d'impulsion ?

Encore faut-il connaître ces attentes : c'est l'objectif de programmes Astredhor (Eval'Innov, Créa'Gam...) sur le sujet, ou de l'Unité mixte technologique Stratège. La définition du produit et de sa période de mise en marché conditionneront ensuite le choix d'un itinéraire spécifique pour son élaboration : positionnement des opérations culturales ; choix du substrat, de la fertilisation, de l'irrigation... mais aussi utilisation de jeunes plants adaptés (notre article pp. 12-13).

Demeure la question de l'avenir de ces produits végétaux dans le jardin. Construits sous l'expertise du professionnel, résisteront-ils aux conditions « réelles » ? C'est là tout l'intérêt du marketing, qui devra parler « simple » mais vrai : inutile de décevoir le consommateur en lui vendant du « durable » si son achat n'a pas vocation à durer...

PAR VALÉRIE VIDRIL

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