Les Salons horticoles connaissent des difficultés un peu partout en Europe, ce n'est un secret pour personne. Et si, en France, le Salon du végétal poursuit une réflexion profonde entamée il y a quelques années déjà, on a vu des manifestations que l'on aurait pu imaginer too big to fail (trop importants pour faire défaut) totalement disparaître du paysage professionnel ces dernières années.
En cherchant un peu du côté des rendez-vous professionnels de tous les secteurs, on s'aperçoit que le phénomène d'érosion est assez général. Les salons ayant, à l'échelle d'un pays, un poids économique non négligeable, des études montrent qu'ils doivent désormais composer avec de nouvelles attentes des exposants et visiteurs, tournant en particulier autour du numérique.
On verra comment les salons pourront s'adapter à leur environnement mutant, la qualité du visitorat pourrait demain primer sur l'affluence. Mais déjà, notre secteur gagnerait peut-être à ce que ses acteurs travaillent plus ensemble. Salonvert a ouvert en septembre le bal d'une série de rendez-vous professionnels importants autour de Lyon (69) : le congrès Hortis cette semaine et Paysalia en décembre. Les concepts sont évidemment différents, mais les exposants et visiteurs sollicités sont souvent les mêmes. Le paysage peut supporter ces doublons de calendrier en région ? Certes, mais cela mérite réflexion et a fait l'objet de nombreux commentaires à Salonvert. Évidemment, l'alignement de planètes de cet automne lyonnais reste exceptionnel, mais les manifestations reposant souvent sur la participation de fournisseurs exposants, le modèle économique pourrait un jour trouver ses limites !
PAR PASCAL FAYOLLE