La décision rendue par la Cour de justice européenne, clarifiant enfin le débat sur les « Cotisations volontaires obligatoires » et le financement des interprofessions (lire en p. 4), n'a pas mis fin aux débats sur l'action de Val'hor. Il suffit de taper ce mot dans un moteur de recherche pour voir combien la blogosphère reste agitée par le sujet ! Mais désormais, l'organisme a toute latitude juridique pour lever les fonds nécessaires à son action, et la contestation devrait se calmer.
C'est maintenant sur le terrain que Val'hor doit justifier sa raison d'être. Mais ce n'est pas simple, dans une filière où cohabitent des producteurs, des professions liées au paysage, des jardineries, des fleuristes et d'autres entités très variées. Si Les Victoires du Paysage, l'une des campagnes phares de Val'hor aujourd'hui, semblent faire l'unanimité chez les producteurs et les entreprises du paysage, pas facile de prouver aux fleuristes qu'ils ont à y gagner. De même, les producteurs se sentent peu valorisés dans une action comme « Parole de fleurs »...
Reste qu'à notre époque, une filière doit communiquer pour assurer son développement. La nôtre, particulièrement atomisée, a tout à gagner à rassembler ses forces. Puisque désormais son financement est sécurisé, Val'hor doit trouver les mots justes (les premières campagnes de pub, volontairement décalées, avaient désarçonné certains esprits conservateurs), ainsi que l'équilibre permettant de promouvoir les achats de végétaux d'intérieur et d'extérieur, vendus en circuits courts ou longs... pour que chaque métier perçoive vraiment ce qu'il a à gagner dans la promotion... La bataille de la légitimité n'est pas terminée !
PAR PASCAL FAYOLLE