Chaque semaine, plusieurs annonces d'établissements horticoles en redressement paraissent dans le Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales. La conséquence d'une mauvaise gestion ? Parfois peut-être. Plus souvent un mauvais concours de circonstances : les effets de la crise qui perdurent ; des retards de paiement qui font sombrer la trésorerie ; des tensions familiales ou salariales ; un accident du travail ; une météo exécrable et son corollaire, une consommation en berne...
Quelle que soit la cause des difficultés, comment ne pas s'affoler, confronté au naufrage de l'entreprise qu'on a sinon créée, tout au moins portée à bout de bras ? Une exploitation qui a encore pour vocation principale, dans la majorité des cas, de faire vivre sa famille et ses salariés. Il en faut du courage pour accepter ces responsabilités ! Et l'on comprend sans peine une autre réaction fréquente du dirigeant, qui consiste à nier l'évidence et à se convaincre - jusqu'à la fin - que tout va aller mieux.
Il suffirait parfois de peu de chose, pourtant, pour que l'entreprise reste à flot : le soutien de quelques fournisseurs, un nouveau crédit bancaire, des délais de paiement... Les outils juridiques existent pour permettre au dirigeant de gagner le répit nécessaire à sa survie (voir en pages 16 et 17). Mais leur bon usage exige de l'entrepreneur une autre forme de courage : le courage d'accepter que son établissement ait des difficultés, le courage de se faire aider.
PAR VALÉRIE VIDRIL



