Le congrès des maires et le salon qui l'accompagnait, la semaine dernière à Paris (75), ont largement mis sur la place publique l'inquiétude des élus locaux quant au financement futur de leurs actions. Bien sûr, les débats passionnés entre exécutif national et local n'ont pas attendu 2017 pour exister. Il y a une dizaine d'années, c'était la suppression de la taxe professionnelle qui avait généré des accueils houleux des ministres par les élus locaux. Mais, reconnaissons-le, les sujets d'inquiétude sont nombreux cette année : diminution des emplois aidés, refonte de la taxe d'habitation ou économies budgétaires imposées.
Reste la question qui nous concerne directement : quel impact de ces évolutions budgétaires sur les activités horticoles ? Si l'on se réfère aux chiffres, on sait que la commande publique a régressé dernièrement (voir le dernier baromètre de l'Unep dans le Lien horticole n° 1032 du 18 octobre 2017), mais les appels d'offres sont, de l'avis quasiment unanime des acteurs du terrain, repartis à la hausse cette année (notre édito du 11 octobre 2017). Même s'il s'agit surtout d'un phénomène cyclique lié aux élections municipales et si les prix pratiqués ne remontent pas, cela prouve que les collectivités restent actives.
Évidemment, il faut voir comment évoluera le marché. Mais les capacités d'adaptation des services espaces verts des collectivités sont impressionnantes. Pour ne prendre qu'un indicateur chiffré et sans trop en dévoiler, on sait déjà que le CNVVF récompensera lors de la prochaine remise des prix du fleurissement une quinzaine de nouvelles villes ou villages 4 fleurs. Pas si mal, pour des localités se sentant financièrement étranglées !
PAR PASCAL FAYOLLE