Le bel été 2013 a peut-être fait oublier aux consommateurs le printemps calamiteux, grâce à quelques semaines de vacances plutôt ensoleillées. Il n'en est toutefois pas de même pour les entreprises horticoles qui vont devoir affronter les prochains mois dans des conditions de trésorerie parfois difficiles. Et l'enveloppe débloquée par le ministère pour soutenir la production (lire en page 6) pourrait s'avérer bien légère !
Malgré tout, il faut désormais regarder en avant. Que produire ? Pour quelle clientèle et via quel circuit de distribution ? Car de plus en plus d'acteurs de la filière l'ont bien compris : le temps calamiteux du dernier printemps n'est pas seul en cause dans la mauvaise passe que traverse la filière. Déjà, à l'occasion du congrès de la FNPHP, fin juin (notre newsletter n° 75 du 3 juillet), des producteurs estimaient qu'il était plus qu'urgent de se remettre en question. Ils étaient pourtant encore, à cette période, groggy du printemps raté...
Un aggiornamento d'autant plus indispensable que plusieurs initiatives fleurissant, ici et là, semblent montrer des perspectives intéressantes (lire le dossier en page 12). Des épiphénomènes ? Peut-être, mais l'histoire montre souvent que les changements sont d'abord perceptibles à très petite échelle. Quelles sont les clefs des circuits de distribution qui s'en sortent ? Quelques pistes sont à explorer. La convivialité et le rêve pour vendre au prix fort. Ou, au contraire, les petits prix. Sans prétendre à l'exhaustivité ni à l'universalité, la seule certitude aujourd'hui est que notre société subit des transformations profondes qui demandent de la part de tous des adaptations incessantes...
PAR PASCAL FAYOLLE