Mesurer c'est déjà valoriser

Le paradoxe qui entoure le végétal, chargé de valeurs positives dans une société qui s'urbanise et cherche à s'affranchir des pollutions et du stress mais qui peine à s'imposer dans la consommation quotidienne des Français, reste violent. L'économiste Nicolas Bouzou, invité de Val'hor lors de sa dernière assemblée générale (voir le Lien horticole n° 1033 du 1er novembre p. 5), estime que la filière tarde trop à mettre en place un marketing efficace autour des réponses données par les plantes aux problématiques actuelles : lutte contre les îlots de chaleur et la pollution, bien-être des riverains, etc.

Si les qualités des végétaux commencent à être mieux perçues chez les professionnels, elles restent méconnues du grand public, et l'une des solutions à nos difficultés est l'accompagnement des consommateurs dans cette quête d'un cadre de vie plus apaisé, donc plus végétalisé. À ce titre, nul doute que le « toolkit » adapté à la France d'un travail réalisé chez les Anglo-Saxons (p. 4) constitue une avancée intéressante.

Il a permis de mesurer très concrètement les apports de la végétation dans une ville test, en l'occurrence Niort (79), sur la vie quotidienne des habitants. Combien de degrés d'écart entre une rue minérale et les abords d'un parc arboré ? Quelle différence en termes de biodiversité ? Ce n'est que lorsque l'on pourra disposer de données tangibles - le jardin autour de ma maison lui donne telle valeur en plus lors de sa revente, la toiture végétalisée permet telle économie d'énergie, etc. - que l'on pourra pleinement valoriser nos produits. Comme dans nombre de domaines, pour la filière, mesurer c'est valoriser !

PAR PASCAL FAYOLLE

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