Se comparer pour se rassurer... mais pas trop !

« Quand je m'observe, je m'inquiète. Quand je me compare, je me rassure. » Cette maxime attribuée à Talleyrand a souvent été citée dans notre filière par l'ex-président de Val'hor et actuel président de la SNHF, Dominique Douard. Alors que Plante & Cité lance Barom&tres, un outil qui vise à donner aux gestionnaires des indicateurs de gestion (voir p. 4), elle revient dans l'actualité.

Seul face à mes problèmes, je suis noyé et me demande si je fais les choses correctement. En m'ouvrant, je vois que les autres ne font pas toujours mieux, ce qui rend les choses plus faciles à vivre. Le sens caché de cette phrase montre à quel point se comparer permet d'évoluer, d'avancer, en un mot de mieux gérer. Le besoin d'un tel outil n'est pas nouveau, l'Association des directeurs de jardins et espaces verts publics, ancêtre d'Hortis, l'avait déjà évoqué il y a des années.

Mais il n'avait jamais vu le jour car il se heurtait à des écueils. Le temps nécessaire pour créer des bases de données, ou le fait qu'il n'est pas toujours aisé de se comparer. À budget égal, on peut être plus performant sur telle ou telle action, mais moins sur telle autre, sans que ce soit toujours imputable au gestionnaire. Le contexte ou les spécificités locales peuvent grandement influer sur les performances. Aujourd'hui, l'informatique facilite la création de cet outil, que ce soit pour la constitution des bases de données ou pour son utilisation. Reste qu'il faudra de la volonté collective pour qu'il vive, se développe, et que ses résultats soient significatifs. Et prendre du recul dans les comparaisons. Comparaison n'est pas raison, et il faudra interpréter pour ne pas prendre chaque analyse chiffrée au pied de la lettre !

PAR PASCAL FAYOLLEfayolle@lienhorticole.fr

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