Le premier trimestre 2018 n'a pas été bon pour le commerce du jardin. Les premiers éléments chiffrés dont on dispose portent sur février (p. 4), mais on sait que mars s'inscrit dans la même lignée : des ventes en berne. C'était l'un des sujets de conversations les plus prisés des Journées des collections (p. 7), qui ont eu lieuà Marseille (13), du 10 au 12 avril.
Invité à s'exprimer en ouverture de la manifestation, le P.-D.G. d'In Vivo, qui regroupe désormais trois enseignes du secteur, Gamm Vert, Delbard et Jardiland, espère que 2018 soit comparable à 2013, avec un démarrage chaotique mais une fin d'année plus favorable. Le nouveau président de la Fédération nationale des métiers du jardin évoque pour sa part (p. 6) la nécessité de ne plus considérer la saison terminée à la fête des Mères, mais de tout faire pour la prolonger au cours de l'été, en continuant à proposer des produits végétaux dans les points de vente.
Comparer les années reste un exercice à haut risque et ce mois d'avril pourrait bien, en particulier par sa seconde moitié, venir en partie rééquilibrer les choses, en faisant repartir les ventes à la hausse. Mais, l'idée de prolonger la saison au cours des mois de juillet et août avec des achats d'impulsion a déjà fait son chemin en 2016, quand l'été avait sauvé un autre début d'année compliqué. Surfer sur cette tendance ne doit cependant pas simplement servir à compenser des printemps décevants. La réceptivité des consommateurs à des produits prêts à l'emploi pour embellir leur lieu de villégiature ou tout simplement leur habitat semble de plus en plus forte, il faut y répondre, quel que soit le printemps.
PAR PASCAL FAYOLLE