Un printemps plus social qu'horticole

Les ventes de bisannuelles n'avaient pas trop mal démarré, mais le froid de fin février et de mars a leur donné un coup d'arrêt brutal. Un coup d'inquiétude au final assez courant au cours du mois des giboulées, qui reste souvent chaotique, capable d'offrir les premières douceurs, mais aussi les dernières fraîcheurs, la preuve par 2018. Au final, avoir un mois de février plus froid que janvier reste un classique, mais que mars soit aussi plus frais que le premier mois de l'année, ou presque, doit relever de la rareté.

Et que dire de la pluie, que l'on a tant attendu en 2017, et qui s'est invitée depuis le début de l'année, au point que dans certaines régions il a davantage plu au cours des 100 premiers jours de 2018 qu'au cours des 365 précédents, en particulier dans la moitié sud de la France ! La poursuite de la sécheresse aurait rapidement été problématique pour la profession, mais nul doute que l'on aura besoin de moins d'eau et de plus de soleil pour que la saison démarre vraiment et que les jardiniers s'aventurent hors de leurs foyers.

Mais le doute majeur de ce début de saison se trouve peut-être ailleurs. Le printemps social s'annonce tout aussi perturbé que ne l'a été la météo ces dernières semaines. On le sait, ce genre d'éruption de la société rend toujours la consommation et l'humeur générale chaotiques. Comme on dit souvent, le pire n'est jamais certain, et gageons que les quelques jours de beau temps qui pointent enfin feront de la période de fin d'hiver et de début de printemps un avatar bien vite oublié. Mais cette année, l'équation de la saison de printemps sera à double inconnue, l'une classique, le temps, l'autre moins, le climat social !

PAR PASCAL FAYOLLEfayolle@lienhorticole.fr

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