Modes de gestion : un choix déterminant !

Plus de plantes pérennes et moins d'annuelles et de bisannuelles pour faire face à l'équation budgétaire que les baisses de dotations de l'État, entre autres, ont rendue plus compliquée : tel est le mouvement engagé depuis de nombreuses années. Mais la transition vers le tout-pérenne, parfois présentée comme inéluctable, n'est pas toujours la panacée annoncée.

Pour des raisons esthétiques d'abord : nombreux sont aujourd'hui les responsables de fleurissement qui reconnaissent que ne travailler qu'avec des vivaces, par exemple, limite la créativité. Mais également pour des raisons techniques. Et force est de reconnaître que les erreurs de gestion sur les plantes pérennes peuvent s'avérer irrémédiables, lorsque l'on a trop négligé le désherbage au départ, par exemple.

En la matière, le pompon revient sûrement aux arbustes. Capables du meilleur pour peu qu'on les laisse s'exprimer, mais pouvant vite être réduits à l'état de balais sous la baguette « d'experts »... du taille-haie ! Certes, la tendance est à l'amélioration, mais on voit encore trop souvent des Forsythia privés de leur floraison en plein mois de mars par la seule volonté de « faire propre » à « moindre coût ». Or, les « Arbusticulteurs », qui défendent l'usage des arbustes, insistent : en plus de nous offrir des haies sans fleurs ni saveur, les tailles brutales ne sont pas économiques. Ils l'ont encore rappelé lors d'une journée technique récente (lire en page 10). En la matière, on peut faire mieux avec les mêmes moyens, voire avec moins. On pourrait en profiter pour redonner de la place à toute la palette végétale et planter plus. Pour cela, le choix du bon mode de gestion est déterminant, on l'oublie encore trop souvent !

PAR PASCAL FAYOLLE

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