Deux ans maintenant que la démarche de labellisation Plante Bleue a été lancée et, petit à petit, la sauce est en train de prendre. Bien sûr, certaines entreprises, se démenant actuellement dans des difficultés économiques marquées, se sentent bien loin de l'idée de faire reconnaître leurs progrès en termes de respect de l'environnement. Mais globalement, on perçoit bien qu'aujourd'hui la demande sociétale pour ce type de démarche se renforce et il sera de plus en plus indispensable de rendre des comptes à ses clients, qu'ils soient publics ou privés.
En allant à la rencontre des chefs d'entreprises engagés dans la démarche (page 12), on s'aperçoit qu'au final, la labellisation Plante Bleue n'est pas si compliquée à mettre en place. Elle n'implique pas d'investissements lourds ou de modifications radicales dans l'organisation des exploitations. Simplement, elle amène plutôt tout un chacun à entrer dans une logique de progrès qu'il deviendra de plus en plus difficile d'ignorer.
Nombre de producteurs sont déjà engagés dans cette voie depuis longtemps, appliquant par-là les principes de Plante Bleue bien avant l'heure. La PBI progresse dans notre filière depuis une bonne quinzaine d'années, le Grenelle de l'environnement n'ayant fait qu'accélérer un processus engagé de longue date. Et s'il reste un argument à avancer pour tous ceux qui n'oseraient pas franchir le pas, il faut rappeler que tout commence par un autodiagnostic qui n'engage à rien et permet de se situer par rapport à la labellisation. Globalement, le monde de la production a tout à gagner dans Plante Bleue, certains sont même sur son chemin sans le savoir...
PAR PASCAL FAYOLLE