Durs d'oreille...

« Les échéances électorales qui s'annoncent font bouger les politiques et ils se bousculent à Paysalia. Ce sera le moment idéal pour leur faire passer des messages », commentait Emmanuel Mony, le président de l'Unep, dans notre précédente édition (n° 776, page 10), en réponse à une question sur le nombre de visiteurs attendus. Comme le salon des maires la semaine dernière, bien qu'à une échelle moindre, le nouveau salon du paysage devrait donc voir passer quelques visages politiques...

On connaît les arguments qui seront avancés par les responsables de la filière horticole pour obtenir leurs faveurs. Le vert crée de la richesse et des emplois, correspond à une forte demande sociale, permet de prévenir certains problèmes de santé, favorise le maintien de la biodiversité... Ces arguments, nous les connaissons désormais par coeur, nous qui sommes à la croisée des métiers, mais l'occasion est trop belle de les répéter, puisque des oreilles attentives se tourneront pour une fois vers nous.

Dire et répéter les choses est l'une des bases de la communication orale. Faire passer un nombre de messages limité et enfoncer le clou pour s'assurer qu'ils ont été entendus fait partie du quotidien des communicants. Mais il reste tout de même frustrant de voir à quel point les messages que notre filière cherche à diffuser sont pris en compte au niveau local mais ignorés à l'échelle nationale. Dans les collectivités territoriales, en particulier dans les grandes villes, le « verdissement » est une composante à part entière de la politique d'aménagement. Par contre – et le Grenelle de l'environnement l'a encore montré en ne mentionnant le végétal qu'après mobilisation de la filière –, à l'échelle nationale, les pouvoirs publics restent encore trop souvent durs d'oreille...

PAR PASCAL FAYOLLE

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