Le végétal, atout maître des jardineries

En panne de croissance, les jardineries doivent se réinventer. Et Botanic, qui vient d'inaugurer un concept de magasin qui « casse les codes du végétal » (page 16), sera certainement suivi par d'autres enseignes. La bonne nouvelle, c'est que le végétal est d'emblée présenté comme la carte de visite première de ce nouveau regard sur le cadre de vie. L'animalerie y occupe une place importante, la déco aussi. Mais le végétal est totalement imbriqué dans ce tissu réimaginé.

Cette nouvelle amène deux questions. La première, réinventer la jardinerie suffira-t-il à relancer un marché du jardin mature qui ne connaît plus les croissances à deux chiffres des années passées ? Bien malin qui peut répondre. L'évolution d'un marché dépend d'éléments de contexte dépassant parfois la sphère de sa filière. Mais il ne faut pas oublier que la demande est là.

La seconde : la volonté des enseignes spécialisées d'asseoir essentiellement leur activité sur le végétal est-elle une réalité ou un voeu pieux ? Il n'y a jamais eu autant de jardineries, or le marché des plantes stagne. Avec elles, la prise de risque est trop forte... Ces réflexions fréquentes et désabusées de producteurs ne sont pas sans fondement. Aujourd'hui, des rayons alimentaires surfant sur la vague bio ou locavore viennent épauler l'animalerie pour attirer les clients une fois par semaine plutôt qu'une fois par mois. On n'est toujours pas dans le végétal d'ornement. Mais les enseignes spécialisées ne peuvent se démarquer que sur l'image et le professionnalisme, qui s'expriment forcément majoritairement via le végétal : vouloir ne vendre que du salon de jardin ou du barbecue n'est pas envisageable face aux grosses machines que sont les grandes surfaces.

PAR PASCAL FAYOLLE

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