Le sujet de l'énergie était, jusqu'à ces dernières semaines, moins un problème qu'il y a une dizaine d'années, voire qu'au milieu des années 1970 ou début des années 1980. Pour deux raisons essentielles, le prix du pétrole était bas et de nombreux efforts ont été faits pour réduire la consommation des cultures. Avec deux orientations majeures, une meilleure isolation des abris et des choix de plantes moins gourmandes en chaleur chaque fois que c'est possible.
Quant à la troisième piste possible, choisir une énergie alternative, les exemples sur le terrain ne sont encore pas si nombreux. Le bois a connu un fort développement, la biomasse ou la méthanisation restent marginaux... Quant à la cogénération, elle était omniprésente sur les salons professionnels il y a une dizaine d'années mais avait un peu disparu. Elle fait un retour dans l'actualité, grâce à des solutions clés en main pour les petites structures (voir p. 10). Avec toujoursune constante : vendre de l'électricité et utiliserla chaleur dégagée pour chauffer des serres.
Une nouvelle qui arrive trop tardivement, alors que les hivers sont moins rigoureux ? Ce raccourci est trop simpliste. Le sujet ne mobilise guère l'attention que lors des crises liées au pétrole. Or, il suffit de regarder le prix du passage à la pompe des véhicules de transport pour voir combien l'or noir est remonté. En partie en raison de l'augmentation des taxes, mais aussi à cause des incertitudes géopolitiques très fortes dans des bastions de production. À ce rythme, l'hiver 2018-2019 pourrait, même s'il ne s'avère pas très froid, se dérouler sur le vieil air de la chasse au gaspi et des solutions alternatives relancées !
PAR PASCAL FAYOLLE